Je m’étais toujours interdit de photographier la misère humaine des nombreux SDF de Paris.

Le confinement a changé mon regard.

Les passants avaient pratiquement disparu, et quand je me promenais dans mon quartier, je ne remarquais qu’eux, et ils étaient nombreux.

Il se trouve qu’à mon carrefour, quelques SDF venaient régulièrement.

Je me suis intéressé à eux, j’ai pu dialoguer avec eux, et j’ai pu observer depuis mon balcon des scènes de générosité …très variées

Des scènes de dons anonymes, effectués quand le SDF dormait

D’autres préparées à l’avance, avec recherche de dialogue et photos

De temps en temps la Croix Rouge ou d’autres institutions, intervenaient

Un soir à deux heures du matin, j’ai entendu un cri poignant : « S’il vous plaît, de l’aide » et j’ai vu un voisin jeter un petit paquet (probablement de l’argent)

Et puis j’ai pu observer le don de cette dame qui respecte strictement la distanciation sociale.

Une après-midi j’ai aperçu un SDF étendu sur le trottoir, juste devant un passage clouté, sous le regard indifférent des passants.

et le déplace à un endroit plus approprié.